Les hommes politiques ou les hommes d’État qui n’ont pas un ego surdimensionné sont assez rares… Rien n’est plus vrai concernant Recep Tayyip Erdogan. On peut en effet dire que le sulfureux président turc possède une personnalité forte et charismatique.
Souvent comparé à un nouveau Sultan, le président du Parti de la justice et du développement (AKP, branche des Frères musulmans turcs) au pouvoir depuis 2003 (Premier ministre de 2003 à 2014 et Président de la République de Turquie depuis 2014) s’est toujours identifié aux anciens monarques de l’Empire Ottoman. L'extrême personnalisation de son projet politique fait qu'il reprend beaucoup des oripeaux de la splendeur passée de la Sublime porte.
Rusé, habile, opportuniste et pragmatique, Erdogan a, au fil des années, réislamisé progressivement son pays et consolidé son pouvoir autoritaire en écartant et muselant l’armée, pilier de l’Etat turc et principale garante de la « laïcité » turque depuis les années 1930. La tentative de coup d’Etat ratée en juillet 2016, lui a permis également d’effectuer de nouvelles purges au sein de la puissante institution militaire mais aussi de réduire au silence, par des milliers d’arrestations, ses adversaires politiques, des députés, des journalistes ou des avocats... (...)
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