A l’heure des débats politiques et sociétaux pour apporter des réponses aux impacts environnementaux et climatiques des activités humaines, les images d’une Amazonie en feu parcourant le monde avaient alors suscité une vive émotion et une indignation mondiale. Le président Macron s’était ainsi exclamé : « Notre maison brûle ! C’est une crise internationale ! », tandis qu’Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU avait, pour sa part, lancé : « L’Amazonie doit être protégée ! ». Aux antipodes, Jair Bolsonaro, n’avait pas vu là de quoi s’inquiéter et encore moins de raison de se mêler d’une question relevant de la stricte souveraineté nationale brésilienne, encourageant même les actions de défrichement des forêts en Amazonie. Puis le feu s’était éteint et les lumières des médias internationaux avec lui. Un autre incendie, en Australie cette fois, avait alimenté une nouvelle page de la chronique d’une humanité qui n’en finissait décidément plus de se nourrir de ses propres désastres.
Aujourd’hui, les images de l’Amazonie qui brûle semblent si lointaines. Quelques mois mués en éternité à l’échelle de notre temps hystérique. Désormais c’est le covid-19 qui consume nos maisons et toute l’attention du monde avec. Pourtant, l’Amazonie brûle encore, loin des regards et des sermons médiatiques. (...)
[1] Agence de Recherche Spatiale du Brésil
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