Quand on fait campagne avec Jean Lassalle, mieux vaut le laisser parler en dernier car il est difficile de prendre la parole après lui. Rodés à l’exercice, Eddie Puyjalon et Yves d’Amécourt se sont donc d’abord exprimés, ce lundi matin, avant de laisser le député béarnais (et candidat à la présidentielle 2022) conclure la conférence de presse, rugissant comme le lion bleu au pied duquel il se trouvait, place Stalingrad, à Bordeaux.
D’une pierre deux coups, Eddie Puyjalon et Yves d’Amécourt, tous deux conseillers régionaux sortants, ont présenté les douze têtes de liste du Mouvement de la Ruralité et du mouvement Résistons de Jean Lassalle. Puis les 48 candidats de la liste girondine conduite par Yves d’Amécourt. Le chef de file Eddie Puyjalon occupe la troisième position, et Jean Lassalle l’avant-dernière, pour pousser comme un deuxième ligne, le poste de son fils Thibault, dans l’équipe d’Oyonnax, qu’il est allé encourager dimanche à Perpignan. « Je suis rentré chez moi à l’heure où mon frère Julien se levait pour aller livrer des agneaux à Saint-Jean-Pied-de-Port. » Julien Lassalle est d’ailleurs tête de liste dans les Pyrénées-Atlantiques.
Trois femmes sur douze, la parité n’est pas vraiment le souci n°1 du trio de tête. Sans doute est-ce parce que c’est d’abord une histoire d’amitié entre Lassalle, Puyjalon et d’Amécourt. D’amitié et de convictions communes au service de la ruralité mais pas contre les villes. « Il y a des urbains dans nos listes », souligne Yves d’Amécourt.
“Nous sommes la seule liste à proposer une liaison directe entre Limoges et Pau, sans passer par Bordeaux pour éviter la rocade”
En Charente-Maritime, la liste sera conduite par Catherine Soullié, ancienne députée européenne, et en Lot-et-Garonne, par l’ancien député Alain Merly. « Le Lot-et-Garonne, l’ancien potager de la France !, s’exclame Jean Lassalle. Étonnez-vous après que les extrêmes montent. »
Yves d’Amécourt rappelle que 60 % des fruits et légumes français, 75 % des fleurs coupées ou 50 % des poulets sont importés de l’étranger. « Notre pays étouffe sous les normes. Nous voulons remettre le bon sens au premier plan. Plus de trains sur les rails, plus d’argent pour améliorer les routes, plus de circuits courts. Nous sommes la seule liste à proposer une liaison directe entre Limoges et Pau, sans passer par Bordeaux pour éviter la rocade, déjà en état de thrombose. »
Par Benoît Lasserre - b.lasserre@sudouest.fr
Publié le 31/05/2021 à 14h49
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