Elections Régionales Nouvelle Aquitaine 2021 : Le Mouvement de la Ruralité avec Résistons de Jean Lassalle La filière bois, un potentiel de développement pour notre territoire @EddiePuyjalon @LeMouvRural33 @jeanlassalle
France
S'identifier
Changer de territoire
 Menu
ArticlesWebTv
| Pyrénées Atlantiques (64) | Actualité  Vu 10299 fois
Article N°25196

Elections Régionales Nouvelle Aquitaine 2021 : Le Mouvement de la Ruralité avec Résistons de Jean Lassalle La filière bois, un potentiel de développement pour notre territoire @EddiePuyjalon @LeMouvRural33 @jeanlassalle

La filière bois, un potentiel de développement pour notre territoire

Au sein de notre équipe, Michel Castan, œuvre avec passion depuis de nombreuses années pour que le bois pyrénéen soit reconnu transformé et utilisé localement afin que la valeur ajoutée et les emplois restent au pays.

Lors du lancement de la campagne régionale dans les Pyrénées-Atlantiques, nous avons voulu mettre en lumière la filière bois qui symbolise le potentiel de développement de notre territoire.
Notre équipe de campagne s’est retrouvée devant micros et caméras, à Artiguelouve accueillie à la scierie par Monsieur Christian Lapassade, autour de Julien Lassalle, notre tête de liste du 64, entouré d’Eddie Puyjalon, d’Yves d’Amécourt et bien sûr Jean Lassalle.
Christian Lapassade oeuvre avec dynamisme et bonne humeur avec ses collaborateurs pour le maintien d'emplois et la transformation du bois localement dont une partie est destinée à l'export. 


Nous sommes à l’écoute des difficultés rencontrées en matière d’exploitation et de transformation des ressources naturelles et attentifs aux enjeux en matière d’écologie et de réchauffement climatique, de transmission des savoir-faire, de recherche de nouveaux débouchés pour le bois local.

Nous souhaitons contribuer à fédérer les acteurs, encourager et soutenir les projets innovants.

Au sein de notre équipe, Michel Castan, œuvre avec passion depuis de nombreuses années pour que le bois pyrénéen soit reconnu transformé et utilisé localement afin que la valeur ajoutée et les emplois restent au pays.



« Les élus sont les gardiens d’un patrimoine pour les générations suivantes »

Echanges avec notre colistier, Michel Castan,
Président des communes forestières pour les Pyrénées-Atlantiques et pour la Nouvelle-Aquitaine,
Président interprofession Forêt Bois des Pyrénées-Atlantiques et vice-président pour la Nouvelle-Aquitaine,
Président de l’Association de Valorisation des Bois Pyrénéens


Quels sont les freins à l’exploitation de la forêt dans notre département des Pyrénées-Atlantiques ?

Le premier frein est le morcellement des propriétés forestières. La forêt privée regroupe plus de 56 000 propriétaires et de nombreuses parcelles sont détenues en indivision.

Un constat : la forêt privée est deux fois plus grande en surface que la forêt publique mais produit deux fois moins qu’elle.
Il y a un gros travail de recherche et d’identification ainsi que de regroupement. En outre, l’organisation de la desserte de la forêt privée est compliquée. Des outils existent comme les associations syndicales libres ou agréées mais il faut poursuivre les efforts.
L’idée de créer une Association de Mobilisation des Bois dans le 64 en lien avec les professionnels a été avancée dans le cadre de l’interprofession. Il faudra la pousser pour tenter d’apporter une réponse tangible sans attendre en totalité la subvention « providentielle ».
La gestion de la forêt publique est assurée par un intervenant unique, l’Office National des Forêts, acteur d’une gestion durable et conscient de la diversité des enjeux à la fois économiques, sociaux et environnementaux. Quant aux élus, ils sont les gardiens d’un patrimoine pour les générations suivantes.

Pour mobiliser les ressources forestières à la fois publiques et privées, nous devrions disposer rapidement du Plan Local Forestier et d’un nouvel outil d’aide à la décision qui améliore la connaissance du terrain, le LIDAR (photographie aérienne qui permet de mesurer la hauteur de la canopée, renseigne sur les essences, l’accessibilité, la présence de desserte…)
Le LIDAR est particulièrement utile en raison des difficultés d’accès et d’exploitation de la forêt en montagne. Les élus se sont battus pour que les trois vallées béarnaises soient cartographiées en priorité. Les Pyrénées-Atlantiques seront un des premiers départements à être cartographiés.

Le second frein est l’absence de marché local pour nos essences locales car le savoir-faire en matière de transformation s’est perdu : il y a trente ans, dans le département (dont la Plaine de Nay, Coarraze, Navarrenx, la région de Came…) et le sud des Landes, il y avait 4 à 5000 emplois dans le meuble. Aujourd’hui, le bois local est transformé en Asie, au Maghreb et les pays de l’Est prennent de bonnes parts de marché.

Il est fondamental de recréer un marché aval pour développer la filière bois et diversifier les débouchés :

Nous venons de déposer à l’INPI la marque « Bois Pyrénéen » ce qui va nous permettre d’augmenter la part de bois local dans les marchés publics. Car notre bois a des avantages, il est costaud !

Le secteur du bois énergie monte en puissance avec le développement de réseaux de chaleur. Grâce au plan d’aménagement territorial nous pouvons corréler capacité de production et autonomie énergétique.

Il faut aussi que nous soyons inventifs et que nous trouvions des créneaux de deuxième voire de troisième transformation, par exemple la fabrication d'ustensiles de cuisine ou l'utilisation comme matériau du hêtre CLT (composé de trois planches contrecollées). Des fabricants de cercueil pourraient utiliser du hêtre à la place du sapin ou du chêne.
L’entreprise Alki est un bon exemple de renouveau en matière de fabrication de meubles qui connaît une demande énorme sur le marché américain.

Enfin, pour organiser la filière, il faut pouvoir se projeter sur la durée en raison des temps de séchage de certains bois comme le chêne qui peuvent prendre jusqu’à 18 mois lorsqu’il est ressuyé voire plus. Malheureusement, personne ne peut immobiliser des stocks pendant une durée si longue dans l’attente d’un marché. L’utilisation de bois local pour les chantiers tels que la Verderie à Lons ou les Halles de Billère a été rendue possible aux prix d’énormes efforts en matière de séchage et de la mobilisation de plusieurs acteurs,  pour garder des emplois non délocalisables !


Faut-il privilégier les essences locales ?

En reboisement, l’idée est surtout de varier les essences et de travailler sur des arbres qui vont s’adapter au réchauffement climatique. Il faut absolument éviter la monoculture. La forêt c’est très particulier pour qu’un arbre soit exploitable il faut souvent un siècle ! On ne connaît pas les capacités d’adaptation de nos arbres. Il faut travailler sur des essences qui vont s’adapter à la chaleur mais aussi préserver les essences locales.

Aujourd’hui les débouchés pour les essences locales précieuses (merisier, platane, orme, noyer…) sont moins utilisées mais il en faut quand même pour participer à cette diversité.


Lors de nos échanges sur le terrain, nous constatons que les acteurs de la filière ont du mal à recruter et que certains pensent qu’ils n’auront pas de repreneurs dans les scieries. Les métiers de la filière bois suscitent ils encore des vocations ?

Aujourd’hui la filière bois manque de bras à commencer par les bucherons débardeurs. Il est important de travailler à la revalorisation de l’image de ce métier et d’assurer aux jeunes qui le choisissent une bonne rémunération quitte à mobiliser des aides pour cela.
Il y a un savoir faire à préserver même en présence d’une meilleure mécanisation. Au niveau national il faudrait initier une indemnité de compensation de handicap naturel (comme cela existe en matière d’agriculture). Au niveau européen, il n’y a pas pour l’instant de politique forestière mais on pourrait concevoir l’équivalent des mesures agro-environnementales pour la forêt de montagne notamment.
Enfin, au niveau de la région nous pourrions développer des mesures d’aide à l’emploi ainsi que des mesures d’aide au démarrage pour les entreprises qui seraient ensuite dégressives.

Le Mouvement de la Ruralité Résistons avec Jean Lassalle

Lien :https://le-mouvement-de-la-ruralite-64.smartrezo.com/page.php?pgid=18698

  • 0
    • j'aime
    • Qui aime ça ? »
  • 0
    • je n'aime pas
    • Qui n'aime pas ça ? »
  •  
 

Réagissez, commentez !

  • Aucun commentaire pour l'instant
rechercher un article, une vidéo...
Rechercher un TERRITOIRE ou un BLOG